Continuant sur la lancée de 2018 qui avait vu naitre 691 000 entreprises, la création d’entreprise en France a encore augmenté de +17,9% en 2019, atteignant 815 000 créations. Autrement dit, ce sont 120 000 entreprises de plus qu’en 2018. Qu’il s’agisse de sociétés (+8.6%), d’entreprises individuelles classiques ou d’immatriculations de micro entrepreneurs, tous les statuts juridiques sont en nette progression.
Ces chiffres traduisent l’appétence des Français pour l’entreprenariat, soutenue par les faibles taux d'intérêt pratiqués par les banques, l'Ubérisation de certains pans de notre économie et la politique volontariste de l'Etat. Selon un sondage en mars 2019, près de la moitié des jeunes de 18 à 34 ans ont envie de créer leur entreprise.
Certains secteurs d’activités tirent les résultats vers le haut : les services aux ménages, l’immobilier, l’industrie et les activités de soutien aux entreprises. Précisément :
- La Foodtech est portée par la livraison à domicile ;
- L’industrie est dopée par les énergies renouvelables ;
- Les activités de conseil aux entreprises et en gestion comptent 7 700 entreprises (+4.7%) ;
Une autre illustration de la relative bonne santé des entreprises françaises ? Les faillites d’entreprise ont reculé de 4% en 2019. Compta in Touch fait le point pour vous.
L’Ubérisation de la société
Après le transport de personne, le phénomène Uber touche désormais la livraison à domicile. Qu’il s’agisse de repas ou de colis, les entreprises Deliveroo, Uber Eats ou encore Just Eat représentent à eux seuls près de 100 000 créations d’entreprises, soit 48% de plus qu’en 2018.
Ces plates-formes de distribution, qui font partie de ce que l’on nomme la Foodtech, favorisent grandement l’essor des micro-entreprises, d’autant plus que les seuils en matière de chiffre d’affaires ont été rehaussés.
L’innovation et l’industrie
L’industrie est le secteur d’activité qui connaît la progression la plus importante. En effet, avec des créations d’entreprise en hausse de 33,5%, ce secteur d’activité fait preuve d’un dynamisme hors du commun.
Avec une croissance en hausse de 45% sur 2019, la production d’électricité via de nouvelles sources d’énergie est en grande partie responsable de ce dynamisme. Ce marché, en pleine expansion, booste la création d’entreprise dans ce secteur.
De plus, la feuille de route énergétique présentée par le gouvernement pour les dix ans à venir, vise le seuil de 32% d’énergies vertes en 2028, ce qui nécessite de doubler les capacités de production électrique actuelle.
De la construction d’éco quartiers aux cœurs des villes, au déploiement de technologies moins énergivores, les innovations industrielles de ce secteur paraissent infinies. L’éolien et le solaire se développent aussi. Au vu de ces données, gageons que le secteur industriel connaisse la même progression les prochaines années. Là encore les faillites d’entreprises ont baissé de 8,4% en 2019.
Conclusion
En 2019, près de la moitié des créations d’entreprises sont des micro-entreprises. Pourtant, 3 ans après leur création, seul 1/3 d’entre elles sont encore actives, contre 63% pour les entreprises classiques. Selon l’Insee, avec un revenu moyen de 470 € mensuel, les micro-entrepreneurs gagnent environ 8 fois moins que les autres travailleurs indépendants. En fait, 1/3 des auto-entrepreneurs sont en réalité déjà salariés, leur activité indépendante leur fournissant alors un complément de revenu.
Porte d’entrée sur le marché du travail pour certains, tremplin vers un autre statut pour d’autres, la micro entreprise ne doit pas masquer les avantages qu’offrent les autres formes d’entreprise : EIRL, SARL, EURL, SASU, SAS, pour ne citer que les plus connues. Connaissez-vous les critères sur lesquels vous baser pour choisir votre statut juridique ?
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